Je touche, tu vois, nous découvrons les animaux
(du 22 mai au 31 décembre 2001) : 22 844 visiteurs dont 13 166 enfants
Cette exposition est née d’une volonté commune du Musée Zoologique et de l’association l’Art au-delà du regard de favoriser l’accès à la culture et en particulier à l’éveil scientifique des personnes atteintes d’un handicap visuel. C’était un véritable défi que nous avons relevé, non sans angoisse.
Au centre du projet : les non-voyants.
En premier, il était important que cette exposition soit vraiment conçue pour les non-voyants et qu’elle ne soit pas simplement une adaptation d’une exposition conçue avec une logique et un raisonnement de personne voyante. Ainsi, les enfants du Centre Louis Braille furent au centre du dispositif muséographique avec des ateliers conçus pour eux. Ils nous ont permis de mieux connaître les relations que les enfants entretiennent avec les animaux, avec le touche (appréhension, peur, envie, plaisir), d’observer le rythme et les réactions des enfants pendant une découverte multi sensorielle, de mieux connaître leur univers musical. Cette conception permettait aussi de démontrer qu’il existe de nombreuses façons d’appréhender la réalité.
Lors de l’élaboration du projet scientifique, nous avions l’idée de leur parler de ce qu’est un musée zoologique. Mais comment présenter un lieu comme le nôtre, où rien ne leur est accessible, où tout est sous vitrine, où la pancarte ” interdit de toucher ” n’existe pas puisque l’on ne peut pas toucher… Nous avons pris le parti de leur expliquer un peu de la science qui est à la base des cabinets d’histoire naturelle et de leurs successeurs, les muséums. Ainsi, il fut question de systématique, enfin du moins celle des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens et des poissons. Ainsi, nous avons privilégié la rencontre avec les animaux. Nous avons aussi essayé de les aider à mieux comprendre des idées et des concepts fondamentaux comme la biodiversité, de les sensibiliser à un enjeu fondamental : la préservation du patrimoine naturel. Il fut autorisé voire obligé de toucher, de sentir, d’écouter pour comprendre. (…)
Marie-Dominique Wandhammer
Conservateur du Musée Zoologique de l’Université Louis-Pasteur et de la Ville de Strasbourg
Cette exposition a reçu les soutiens
– de la Ville de Strasbourg
– de la Direction régionale des Affaires culturelles Alsace
– de la Région Alsace
– de l’Université Louis Pasteur
– du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
– de la Fondation Ronald Mac Donald
– de la Fondation Nicolas Hulot
– du CIAL
– des Dernières Nouvelles d’Alsace